Un excès de court-termisme et une financiarisation de l’économie qui génèrent un déficit de sens : « Pour quoi travaille-t-on ? », « A quoi servent tous ces profits s’ils ne sont pas redistribués ? » « Finalement, au delà de boucler le quarter, sait-on vraiment ce qu’il faut faire/ce que l’on veut faire de cette entreprise ? ».

Un excès de process et de démarches de contrôle qui tendent à faire perdre l’objectif de vue pour se concentrer sur les moyens mis en œuvre, et qui conduisent à un déficit de prise de recul et un déficit d’engagement: « Quand je veux proposer, on me dit que je suis là pour appliquer les règles et les process, les priorités que je reçois », « Je passe 20 à 30% de mon temps à remplir des tableaux pour que ma hiérarchie sache ce que nous faisons alors je me dis qu’ils en font sûrement quelque chose, à leur niveau. » « L’année dernière, j’ai dû répondre à 9 audits différents demandés par les fonctions supports et la direction, à un moment, nous n’avons même plus le temps de nous consacrer à l’atteinte de nos objectifs ! » « Au final, le document d’approbation contenait 13 signatures. Le sujet et le montant le nécessitaient-ils  »

Un excès de focalisation sur l’individu et sur la maximisation de son confort, qui conduit à un déficit de conscience de l’intérêt général et des interdépendances de chacun au sein de l’entrepriseet à des gens qui travaillent ensemble en travaillant indépendamment : « Politiques de rémunération centrées sur les performances individuelles » ; « Échecs répétés de démarches de simplification qui achoppent sur des guerres d’egos ou de territoires pour préserver le nombre de collaborateurs qui rapportent à un tel, son titre, son grade, ou ses avantages » ; « Émergence des Chief Happiness Officer ».